BIRTH par Objectif3D
Les étudiants de 2e année Cinéma d’animation 3D d’Objectif 3D, promo 2012/2013, ont réalisé un film anniversaire à l’occasion des 10 ans de Shibuya International : « Birth »
BIRTH
Birth, naissance d’un projet, naissance du film…
Comme chaque année, les élèves d’Objectif 3D de la section cinéma d’animation doivent réaliser un projet de groupe. Projet ayant pour but de leur faire vivre et expérimenter les différentes étapes d’un projet, les contraintes techniques et artistiques, la difficulté de réelles conditions de travail.
Ils ont eu la chance cette année de travailler sur le projet Birth, en collaboration avec Shibuya Productions et O+ Studio.
Shibuya Productions est une antenne du cabinet de conseil Shibuya international, spécialisée dans le conseil pour les entreprises voulant s’implanter au Japon et partenaire de nombreux évènements en France. Pour son projet de film d’anniversaire, elle a fait appel à Yoshitaka Amano, pour créer le character design. Mr Yoshitaka Amano, de renommée internationale à notamment été le dessinateur de Maya l’Abeille et le character designer des célèbres jeux Final Fantasy.
D’autres acteurs ont travaillé sur ce projet. Citons notamment le compositeur de musiques de jeux Akino Arai (Macross, Lodoss, …) pour la musique du film, ainsi que Sébastien Perier, pour le scénario. Les élèves de Objectif 3D ont également travaillé en collaboration avec l’école ACFA Multimédia, l’école de l’image et du son.
Pour les étudiants d’Objectif 3D, le défi…
Esquisses des personnages du film crées par Yoshitaka Amano et scénario de Sébastien Perier reçus, le travail des étudiants en 2ème année cinéma d’animation commence ! Il faut réaliser le story-board du court métrage, découper chaque scène, chaque plan, chaque séquence, définir chaque angle de caméra et les rythmes d’animation.
Sur ce projet particulièrement, les élèves doivent répondre à une commande précise, respecter le style graphique très précis de l’univers de Yoshitaka Amano, le scénario, … et les deadlines. Si le projet plaît, il sera présenté.
Des esquisses au film …
La pré-production
La pré-production, s’est terminée début janvier 2012, après quelques mois de travail. Recherche documentaire, story-board, recherches graphiques, recherches colorimétriques, sont terminées. Quelques centaines de dessins posés sur papiers, plusieurs dizaines de photos trouvées un peu partout, quelques extraits de films collectés et mis de côté, la classe entière est prête et sait quelle direction prendre.

Pré-production
La production
Au fur et à mesure des différentes phases de création, on va mettre à jour l’animatique en remplaçant les éléments créés : on voit alors le film se construire petit à petit, non pas chronologiquement, mais étape par étape. La classe se divise en petits groupes et les différentes scènes du film sont attribuées. Les élèves se répartissent les tâches en fonction de leur spécialité.
Lucas s’occupe particulièrement de la modélisation et sa spécialité, c’est le rendu des cheveux, Quentin est spécialisé en lighting, il positionne et paramètre les éclairages pour créer différentes ambiances, Julien est aux FX, ou effets spéciaux. Samuel, a le rôle de directeur artistique. Chaque groupe a besoin de ce qu’on appelle un lead, l’intermédiaire entre le directeur artistique et les infographistes de chaque spécialité. Le directeur artistique est le responsable de l’aspect visuel et artistique.
Le modeling se fait à partir des références définies en amont, on commence par modéliser tous les éléments de décor et les personnages.
Une fois les objets formés, on les habille : c’est la phase de texturing. On va simuler différentes textures en projetant dessus des images conçues à partir de photos ou « peintes » numériquement, et en leur attribuant les propriétés physiques des matériaux désirés.

Le texturing
Vient ensuite le lighting – le choix du type de rendu (raytrace, global illumination…) influence la luminosité et les ombrages bien sûr, mais aussi l’interaction avec les matériaux (reflets, brillance…). Associé à un paramétrage et positionnement des éclairages virtuels, les choix de rendu permettront de créer l’ambiance souhaitée.

Le lighting
Sur ce film une autre contrainte s’est ajoutée : l’intrigue se situe simultanément en France et au Japon : il a donc fallu tenir compte du décalage horaire pour recréer les deux ambiances différentes.
C’est lors de l’étape d’animation que le film va littéralement « prendre vie ». Cette phase fait appel à différentes spécialités : Tout d’abord on crée à l’intérieur des personnages un squelette hiérarchisé (setup) afin de pouvoir gérer les contraintes (rigging), puis on définit les déformations possibles du maillage (skinning). On peut ensuite passer à l’animation à proprement parler : on définit des poses-clés et on gère les interpolations dans les intervalles.

L’animation
En parallèle sont développés les effets spéciaux. Le « hair », qui permet comme son nom l’indique de créer des cheveux mais aussi de l’herbe (comme dans le jardin niçois), les clothes, les particules (notamment les pétales de fleurs virevoltant) et les effets atmosphériques : eau, feu, fumée… Ces effets-là sont particulièrement présents dans les premiers plans du film, situés dans l’espace.

Les effets spéciaux
Une fois tous les éléments définis et paramétrés, on envoie le tout « au rendu » : toutes les machines du parc informatique se relaient jour et nuit pour calculer les images à partir des informations regroupées dans une database stockée sur un serveur dédié. Il faudra ensuite les recomposer dans un logiciel de compositing qui permet également d’agir sur chaque partie de l’image séparément et ainsi affiner le résultat.
La post-production
Toutes les images sont ensuite harmonisées lors du processus d’étalonnage, de manière à homogénéiser graphiquement l’ensemble du film. Enfin, le tout est assemblé et calé avec la bande de son pendant le montage.

Les enseignants